AprĂšs le Sahara, du Hoggar caillouteux aux infinis espaces sablonneux du grand sud, aprĂšs le plat dĂ©sert du Thar au Rajasthan, et celui du Wadi Rum en Jordanie, avec ses collines rocheuses si harmonieuses, me plonger dans les viscĂšres patagons mâa permis de ne plus les idĂ©aliser. En traversant les plaines monotones mais nuancĂ©es de la PĂ©ninsule ValdĂšs, jâai ressenti une Ă©motion particuliĂšre Ă la vue des Ă©lĂ©phants de mer et des pingouins, plus grandiose encore Ă celle des baleines. Les pluies cinglantes sur les eaux noires du canal de Beagle, les rafales glacĂ©es au Perito Moreno, le vent tumultueux de Punta Arenas, je les ai Ă©prouvĂ©s avec mon corps. Le vent toujours et partout qui Ă la longue doit rendre fou, ĂȘtre fou de vent⊠Contrastes, changements brusques, impossible de sâouvrir au soleil sans lâarriĂšre-pensĂ©e dâune tempĂȘte, affronter les Ă©lĂ©ments, toujours sur le qui-vive ! Les volcans crachent, la mer rugitâŠparfois jâai eu peurâŠ