Une femme déboussolée, que la cruauté de la vie fait trébucher hors de sa route.
Des militants fanatiques, cachĂ©s derriĂšre des masques grimaçants et dont les slogans sâinscrivent en rouge sang.
Un imposteur au charme magnĂ©tique, aux si nombreux visages que lui-mĂȘme ne sait plus distinguer le vrai des faux.
Des cadavres profanĂ©s et des organes Ă©parpillĂ©s aux quatre coins de la ville, qui font courir les enquĂȘteurs dans des directions opposĂ©es.
Un cauchemar sans fin, dont certains ne sâĂ©veilleront jamais.
PubliĂ© en 1900, Le Magicien dâOz se voulait un conte de fĂ©es moderne, duquel chagrins et cauchemars Ă©taient bannis.
En 1928, il fut censurĂ© sous prĂ©texte quâil propageait des idĂ©aux malsains et impies en mettant en scĂšne des personnages
de femmes fortes dans des rĂŽles de meneuses. Un siĂšcle plus tard, que reprochera-t-on Ă cette version du conte,
qui nâest bel et bien que chagrins et cauchemars ?