... JâhĂ©site, car sâil y a une ville Ă dix minutes, je ne comprends pas que je ne puisse apercevoir de lumiĂšres⊠Je vois des gens partir Ă pied dans cette direction, il ne reste plus grand monde Ă la douane, il faut vraiment que je me dĂ©cide si je ne veux pas passer la nuit dehors!
Je charge donc mon sac Ă dos sur mes Ă©paules, le second, plus petit, par devant, et me voilĂ parti, cette fois avec la peur au ventre en plus du mal de tĂȘteâŠjâai comme seul repĂšre trois ou quatre personnes qui marchent Ă une centaine de mĂštres devant moi, une lampe Ă©lectrique Ă la main.
- Mais au fait, jâai ma lampe frontale ! Pensais-je.
Je pose mon sac, glisse ma main Ă lâintĂ©rieur, et en ressort ma frontale que je fixe rapidement sur ma tĂȘte. Je recharge le sac sur mon dos, allume ma lampe salvatrice, et dĂ©couvre devant moi un homme que je nâavais pas vu jusque lĂ , sorti de nulle part âŠ
- Tu cherches une chambre pour dormir ? Demande-t-il.
Surpris par sa prĂ©sence, la peur me revient de plus belle. Il nây a rien ni personne autour, il lui suffit de sortir une arme quelconque pour mâintimider et me dĂ©pouiller. En un Ă©clair, me reviennent ces anecdotes lues sur internet, de routards attaquĂ©s dans des coins perdus, dĂ©valisĂ©s, parfois mĂȘme brutalisĂ©sâŠ
âŠ