Le sénateur Patrick Burns fut un homme d’affaires des plus prospères de l’Ouest canadien, et son empire agroalimentaire était l’un des plus grands du monde. Au sommet de sa fortune, ses terres de près de 3 000 kilomètres carrés s’étendaient de Calgary jusqu’à la frontière américaine. Parmi ses réussites de taille, on compte sa participation, en 1912, à la fondation du Stampede de Calgary, qualifié de meilleur spectacle à travers le monde.
Ses œuvres philanthropiques, nombreuses et marquantes, lui attirèrent la gratitude de beaucoup de gens et des gouvernements. Dans l’Ouest, des édifices, des rues, un stade, une école, un parc et un cimetière portent toujours son nom.
Trois personnes bénéficièrent surtout de ses bienfaits. La première ne réclama rien. La deuxième le prit pour une source d’argent intarissable. Il accorda une pension à vie à la troisième.
Qu’est-ce qui poussa Patrick Burns à se montrer aussi altruiste envers Odette de Foras, Isabelle Burnada, toutes deux cantatrices de renommée internationale, et Grace Mackenzie, dont le mari, Jacques de Lesseps, célèbre aviateur, fut le premier à survoler Montréal, Toronto, New York et la Gaspésie?
La générosité d’un milliardaire âgé à l’égard de jeunes femmes entraîne toujours des questions. Étaient-elles justifiées?