La sécurité alimentaire est l’un des plus vieux enjeux du monde. Dans plusieurs régions du globe, l’insécurité alimentaire est présente de manière quasi permanente, et d’autres connaissent une résurgence intermittente de celle-ci, parfois dans ses expressions extrêmes – les crises alimentaires, voire les famines. En contrepartie, au Québec, à l’instar de la plupart des pays du Nord, l’insécurité alimentaire atteint des niveaux d’une ampleur plus modérée. Le phénomène n’est toutefois pas inexistant. Des individus, des groupes, des populations entières font face à ce type de situation, entre autres en raison de l’inaccessibilité physique des aliments, de la précarité financière et de la vulnérabilité sociosanitaire des gens, du décalage culturel, de l’insalubrité et de la perte des ressources productives. Les milieux sont donc amenés à réagir.
Le présent ouvrage illustre les processus permettant de lutter contre cette insécurité. Plus précisément, les auteurs mettent en lumière les dimensions territoriales de la sécurisation alimentaire au Québec en portant une attention particulière aux dynamiques actorielles et à la mobilisation des ressources. Ils présentent des cas issus des milieux urbains, ruraux et périurbains, ainsi que centraux et périphériques, et mettent en évidence la nature territorialisée et territorialisante des initiatives de sécurisation alimentaire.
Mélanie Doyon, titulaire d’un doctorat en géographie de l’Université de Montréal, est professeure au Département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle est membre du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES). Elle s’intéresse au développement et à la planification territoriale en milieu rural, notamment aux questions agricoles et de sécurisation alimentaire.
Juan-Luis Klein, détenteur d’un doctorat en géographie de l’Université Laval, est professeur titulaire au Département de géographie de l’UQAM et membre du CRISES. Son enseignement et ses travaux portent sur la géographie socioéconomique, l’innovation sociale et les nouveaux modèles d’action en développement des territoires.