Au terme de la sinistre Semaine sanglante qui court du 21 au 29 mai 1871, lâexpĂ©rience politique et insurrectionnelle de la Commune de Paris est Ă©crasĂ©e par les forces versaillaises en collaboration avec lâarmĂ©e allemande dâinvasion.
Des milliers de Parisiens sont tuĂ©s pendant ces quelques jours. Les purges qui suivent voient les exĂ©cutions se multiplier, Ă la mitrailleuse parfois car il sâagit dâaller vite. Ce qui nâest pas tuĂ© est enfermĂ© dans des purgatoires : le camp dâinternement de Satory devient un mouroir infect oĂč ne rĂšgne que la violence sans frein des militaires ; on transporte, dans des wagons Ă bestiaux, quelques vingt mille prisonniers sur des pontons dans les ports de lâouest. En 1872, les survivants sont majoritairement dĂ©portĂ©s en Nouvelle-CalĂ©donie.
Mais dĂšs cette annĂ©e-lĂ , des propositions dâamnistie commencent Ă se succĂ©der. La prĂ©sente proposition, portĂ©e par Victor Hugo, est de mai 1876.
Notre Ă©dition sâappuie sur la mise Ă disposition en 2013 par le SĂ©nat français de la copie numĂ©risĂ©e du manuscrit original de Victor Hugo. Les passages raturĂ©s par lâauteur ont Ă©tĂ© enlevĂ©s, ses modifications enregistrĂ©es. Le texte prononcĂ© sera lĂ©gĂšrement diffĂ©rent, surtout dans son introduction. Je l'ai mis Ă la suite, car il n'est pas inintĂ©ressant de connaĂźtre quels passages Hugo a finalement fait sauter. Il est disponible dans : Hugo, Victor, Actes et paroles, XXXII, L'amnistie au SĂ©nat.
Extrait :
http://www.elpediteur.com/auteurs/malle/hugo_1876_amnistie.html#aextrait
Commentaire par Laurendeau :
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