« Et je roule, sonné à demi, vidé et pourtant habité d’une incommensurable plénitude. J’ai chanté de toute mon âme, j’ai soulevé de joie la foule des pèlerins dans la vaste basilique Sainte-Bernadette, face à la grotte. Près de huit mille voix à scander mes refrains, et toutes ces mains qui s’agitaient, qui tapaient en cadence. Deux heures de folie : la folie de l’Espérance. Des visages de malades allongés ou en fauteuil, leurs regards mouillés de lumière. Puis, après le silence de la prière chantée, lorsque s’est rallumé le sanctuaire, au moment du chant final : "Qu’il est formidable d’aimer", des jeunes, par dizaines, ont quitté leur place et m’ont rejoint dans le chœur. Et ils ont dansé autour de moi la farandole de leur bonheur. » Avec un brin de nostalgie et un certain lyrisme, celui qui se définit lui-même comme un « troubadour du bon Dieu » livre ici une autobiographie qui s’écoute autant qu’elle se lit. Comme le musicien accompagne ses chansons d’un air de guitare, Jean-Claude Gianadda ponctue chaque chapitre d’une vie au service de son prochain d’une chanson de circonstance. Un magnifique medley d’expériences, de rencontres et d’introspection, qu’on lit en fredonnant, le cœur en bandoulière.