Ulve, la rouge, entre dans la mer Ă©meraude, la magie opĂšre...
« Vingt printemps jetĂ©s Ă lâeau, câest lâultime fĂȘte de la jolie NĂ©vĂ©, la mort de sa nuditĂ© entre deux galets ; pupilles de sel et le cĆur rouge Ă lĂšvres, magistralement dessinĂ©, pointe vers lâentre jambes, qui ourle son sexe Ă©pilĂ©, impeccablement... Accident, suicide, meurtre... ou autre chose, dâinnommable... Ne plus compter les saisons, dialoguer au prĂ©sent avec tout ce qui a cessĂ©, trinquer Ă lâabsence autour dâun fond dâalcool avec son ami JĂ©rĂŽme, convoquer les vieux potes, ces naufragĂ©s de la mort, câest le quotidien de Ulve la Rouge, mĂšre de NĂ©vĂ©, trop dâalgues vertes dans le souvenir, dans le ventre... Aimer la mĂšre puisque NĂ©vĂ© nâest plus, sâenrouler de ses foulards et de ses embruns, câest lâattente de Petit Louis, le travailleur des docks qui refuse de grandir... Ainsi va le monde et ses poissons, pourrait dire le Captâainâ du Doâfin. »
« Rouge mer » est le dernier volet de la Trilogie des algues. On y retrouve tout le talent vibrionnant de Soloy, ses obsessions et son style pĂ©tri de poĂ©sie ainsi que des Ă©clats dâun sulfureux pouvoir dâĂ©vocation Ă©rotique.