Au carrefour, il attend depuis des mois le retour de celui qui lâabandonnĂ©... une Ăąme sensible en est Ă©mue.
« Cracovie pue rĂ©ellement, surtout lâĂ©tĂ©. Une odeur de tous les diables. Pas seulement les gaz dâĂ©chappement des automobiles souvent mal rĂ©glĂ©es. Pas seulement les fumĂ©es des usines que le vent rabat parfois vers la ville. Il y a aussi lâodeur de la pisse humaine en particulier ; celle des chiens, câest diffĂ©rent, peut-ĂȘtre parce que les chiens mangent Ă peu prĂšs tous la mĂȘme chose, chiens de riches ou chiens errants ; surtout les chiens errants, dâailleurs. »
Tout en sensibilitĂ© et en demi-teinte, lâĂ©criture de Manon Torielli, sans aucun pathos, fait merveille dans lâĂ©vocation de cette fidĂ©litĂ© canine.