Décriées, conspuées, tournées en ridicule par les hommes, tant médecins que professeurs d’université ou étudiants, sept jeunes femmes qui rêvent de devenir médecins, au milieu du XIXe siècle à Édimbourg, se donnent la difficile mission d’ouvrir aux femmes l’accès aux études de médecine en Grande-Bretagne.
C’est cette réalité historique qui sert de toile de fond à une enquête menée à un rythme endiablé, mettant en scène notamment celui qui inspira le personnage de Sherlock Holmes : le Dr Joe Bell, qui, par ses fabuleux talents d’observation et de déduction, fait l’admiration de tous ceux qui l’entourent, et notamment de son jeune assistant, un certain Arthur Conan Doyle qui fera de lui plus tard une légende, en le peignant sous les traits de son illustre détective.
Né des recherches effectuées par l’auteur pour écrire sa biographie du Dr Bell, ce récit ressemble à s’y méprendre à une aventure de Sherlock Holmes. Meurtres, énigmes, missives anonymes, flèches empoisonnées, émeutes d’étudiants, autant d’éléments qui semblent avoir pour dessein de décourager les jeunes femmes de poursuivre leur projet.
Théâtre d’un combat féministe acharné (basé sur des faits réels), et d’une intrigue policière à rebondissements, la ville d’Édimbourg est un acteur à part entière de ce récit, offrant le tableau saisissant des inégalités sociales et du paternalisme qui règnent à l’époque en Grande-Bretagne. Dans cette ville culturellement et intellectuellement riche, une partie de la population vit encore dans l’insalubrité et la misère. Mais le progrès est lent à venir : de nombreux membres de la bourgeoisie et de l’intelligentsia éclairée se cramponnent à leurs privilèges et leurs préjugés, et ne sont pas encore prêts à offrir aux femmes l’accès à cette profession des plus nobles au monde.