Speculum - chapitre 4

Un autre monde, un autre temps, deux royaumes distincts séparés par une frontière maritime :

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Au Nord :

Le gouvernement s’est établi sur les principes d’une société patriarcale, au sein de laquelle les hommes - du simple mendiant au roi tout puissant - exercent leur domination complète sur les femmes.

Au Sud :

Le gouvernement s’est construit sur les bases d’une société matriarcale permettant à la gent féminine - de la simple mendiante à la reine toute puissante - d’asseoir sa supériorité sur les êtres masculins relégués au rang d’esclaves.

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Partagée entre obéissance et esprit de rébellion, la danseuse Lyreïa évolue sous le joug d’un roi, ses lois, ses moeurs, dans un univers masculin qui ne laisse aucune place à la liberté du sexe jugé faible.

Après être passée de l’autorité paternelle à l’autorité maritale, elle découvre son nouveau quotidien au château, l'opulence, la solitude et les affres de la concurrence. Cinquième épouse royale, elle doit aussi assister à des leçons érotiques, théoriques et pratiques dispensées par des maîtres sexuels et organisées par son époux désireux d’avoir de parfaites amantes...

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L'ambitieuse chef d’entreprise Syrasiel vit, quant à elle, au coeur d’une civilisation dans laquelle la suprématie des femmes - dont la libido débridée laisse libre cours à toutes les fantaisies, y compris les plus perverses, sanglantes et mortelles - s’est élevée sur le dos des hommes, serfs qualifiés d’inférieurs.

Passionnée par les spectacles de torture masculine et soucieuse d'accéder aux sommets professionnels les plus hauts, elle profite de la vie et met tout en oeuvre pour que ses servants de l'amour et ses sportifs, redoutables athlètes aguerris aux tournois barbares organisés dans l'arène de sa ville, soient les meilleurs.

Sa fille Nylia-Mey peine, de son côté, à trouver sa place auprès de ses semblables majoritairement concupiscentes. Artiste dans l'âme, elle rêve d'un ailleurs utopique où les mâles pourraient jouir d'une existence meilleure et recevoir l'amour véritable de leurs supérieures...