Bordeaux ! Octobre 1944. Bordeaux libéré de l’occupation allemande, n’a pas encore retrouvé son vrai visage, l’heure est encore aux règlements de comptes, la gestion de la ville est confiée à une nouvelle équipe.
L’Université n’échappe pas à cette atmosphère, quelques Professeurs renommés ont été suspendus. Les cours vont pourtant reprendre et les étudiants anciens et nouveaux, de la Gironde des Landes, du Gers, des Basses-Pyrénées, du Lot-et-Garonne, de la Dordogne ou de la Charente, affluent vers la capitale d’Aquitaine.
Sur le parvis de la gare Saint-Jean, l’œil braqué vers la place de la Victoire, un jeune Landais timide et sa mère découvrent la longue perspective du cours de la Marne aux pavés tristes et mouillés. Bachelier frais émoulu, le jeune homme va commencer des études de médecine. Il va passer les sept années suivantes entre la Faculté et les hôpitaux bordelais, le lycée Michel-Montaigne dans lequel il sera surveillant pendant cinq ans, l’hôpital Saint-Jacques d’Agen pour deux années d’internat entrecoupées par un remplacement à Marmande. La relation qu’il fait de cette période et les anecdotes qui l’accompagnent constituent un témoignage de la vie universitaire au début d’une époque historique, puisqu’elle se situe à la fin de la deuxième guerre mondiale. Dès lors rien n’a plus été pareil, le monde a changé, la médecine enseignée par des hommes éminents est entrée dans le modernisme...
Jean-Claude Mouchès a été médecin pendant 40 ans dans ce pays de Chalosse où il est né ; passionné de chasse à la bécasse mais aussi d’écriture, il est l’auteur de nombreux ouvrages notamment sur la chasse et la médecine de campagne, de romans, recueils de nouvelles, de poèmes...