L'humain possĂšde la facultĂ© exceptionnelle d'aimer instinctivement la vie, de s'y accrocher farouchement, mĂȘme lorsque cette derniĂšre s'acharne Ă enfoncer ses Ă©pines au plus profond du cĆur. Depuis si longtemps que je renonce Ă compter, la vie s'amuse Ă repousser mes limites, Ă piĂ©tiner mes convictions, mes peurs, mes sentiments, Ă me refuser tout moment de rĂ©pit, maĂźtresse qu'elle est dans l'art subtil de doser ses piqĂ»res venimeuses. Tu ne veux pas parler de ce qui t'est arrivĂ©... ou est-ce que tu ne peux pas en parler ? Peut-ĂȘtre un peu des deux. C'est si difficile de savoir, avec toi. Si difficile que tu parles de toi. Douleur ou colĂšre que cela te cause, problĂšmes de mĂ©moire, de lien entre tout ce que tu vis... Je le fais pour nous deux, avec ton aval et les quelques commentaires que tu as bien voulu me faire, avec les annĂ©es de rĂ©flexion personnelle, les annĂ©es Ă t'Ă©couter, Ă Ă©couter les autres parler de toi, les annĂ©es Ă m'occuper de toi.