On dit que chaque matin, quand ils vont Ă la centrale, ils risquent leur vie.
On dit que les normes de sécurité ne sont pas toujours respectées, que pour mieux les exploiter, on ne leur offre que des CDD.
On dit aussi que ce sont des « hommes jetables », mais Jules se moque de tout ce quâon peut bien dire. Il est trop content dâavoir quittĂ© le foyer familial, maintenant quâil fait le tour de France des centrales, il gagne sa vie, il est libre. Et puis, il a vingt ans, il nâa pas peur de mourir.