« Quelle belle époque que la nôtre ! N’importe quel ignorant,
du haut de son certificat d’études, peut écrire un livre sans que
personne ne le remette aussitôt à sa place. Plus bas que terre. »
C’est par ces mots qu’Une Odyssée Portugaise (presque ordinaire)
débute, avant de se lancer, tête baissée, dans le récit de vie de Carlos,
le père de l’auteur.
Né en 1950, au Portugal, sous la dictature salazariste, Carlos quitte son
village de Lobras pour aller à l’école et aider son oncle dans ses affaires.
Il a neuf ans. Mais rien ne se passe comme prévu !
Lobras, Lisbonne, Luanda, Nova Lisboa, Mussungo, Vila Salazar,
Champigny-sur-Marne, Carlos va où le destin et les remous de l’Histoire
contemporaine le portent, en quête d’une vie meilleure.
À travers l’odyssée de son père, Mario Queda Gomes écrit le roman
collectif de milliers de Portugais émigrés à travers le monde. Et peut-être
aussi le roman universel de tous ces gens venus d’ailleurs, certes, mais
venus de quelque part tout de même. Ces gens que l’on côtoie sans les voir.
Une ode au peuple de l’émigration, nos parents et grands-parents
portugais, ces héros (presque ordinaires) !