Un jour je prendrai tous les trains du monde. Câest ce que je me dis quand lâagoratruc ne me cloue pas sur place. Car il sâagit bien de cela, de cette peur de sortir de chez soi, de quitter son quartier, sa ville, dâaller voir ailleurs. Plus loin. Alors je prends une loupe et je grossis tout, faisant de chaque instant une aventure. Traverser la rue devient une Ă©popĂ©e, les rencontres une plongĂ©e dans lâinconnu, mon lit un paquebot. Et pourtant des rencontres il y en. Ma maison accueille quotidiennement les nombreux visiteurs qui peuplent mon thĂ©Ăątre carrousel. Ce sont eux et elles mes Ă©vasions. Cette autofiction d'une agoratruc, c'est, teintĂ© dâhumour, un an de bagarre au quotidien, et cette envie de se dĂ©barrasser dâune compagne envahissante, de s'en accommoder, ou peut-ĂȘtre de s'en faire une amie. Qui sait ?