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Villain, l'homme qui tua Jaurès

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Combien d’entre nous connaissent Raoul Villain ? Une personne sur cent, sur mille ? Quand bien même il y en aurait moins, ce ne serait pas si grave. Illustre inconnu, peut-être doit-il le rester, tant son manque de charisme, de personnalité et bien plus encore son trop plein d’inaptitude à quelqu’emploi que ce soit le rendent inintéressant. Oui, mais voilà, il a tué Jaurès. Faut-il pour autant s’attarder sur cet insignifiant personnage ? S’il est le - même médiocre - représentant d’un courant de pensée dans ce turbulent début de vingtième siècle, probablement.

« Citoyens, je veux vous dire ce soir que jamais nous n’avons été, que jamais depuis quarante ans l’Europe n’a été dans une situation plus menaçante et plus tragique que celle où nous sommes à l’heure où j’ai la responsabilité de vous adresser la parole. (...) » Lors de son dernier discours, le 25 juillet 1914, 6 jours avant son assassinat, Jaurès exprime son angoisse de la guerre qui s’avoisine. Il est le dernier rempart contre elle, contre le désastre et la folie des hommes qui détruira Reims presqu’intégralement, joyau de la chrétienté et ville d’origine de Raoul Villain.