Histoires de vie

<p> "Sur l'instant, je n'ai pas eu les arguments pour me dĂ©fendre correctement. J'ai Ă©tĂ© tellement surprise et sonnĂ©e que je me suis laissĂ© faire. Je regrette d'avoir signĂ© le document validant ma mise Ă  pied, j'aurais dĂ» rĂ©sister et attendre de le recevoir par courrier. C'est facile Ă  dire, une fois l'orage passĂ©. C'est un peu comme pour un jeu tĂ©lĂ©visĂ©. Dans son salon, un candidat peut ĂȘtre trĂšs fort et connaĂźtre toutes les rĂ©ponses, mais une fois sur le plateau de l'Ă©mission, face Ă  des millions de gens, il perd pied. Il faut compter avec le trac, la peur. Pour ma part je ne me suis pas retrouvĂ©e devant des millions de tĂ©lĂ©spectateurs, seulement trois personnes, mais pas des moindres. [...] Je me demande ce qu'il peut bien se dire sur moi, dans la sociĂ©tĂ©, aprĂšs les propos calomnieux qu'a tenus la direction. La mauvaise rĂ©putation et les animositĂ©s dont je dois faire l'objet me font mal. Je n'ai aucun moyen de me dĂ©fendre. Je suis dĂ©munie, perdue, je ne dors plus. Je me sens seule contre tous." <p> A 26 ans seulement, Karine Fleury connaĂźt une ascension professionnelle inespĂ©rĂ©e. Responsable d'une Ă©quipe de libraires, passionnĂ©e par son travail et bientĂŽt dĂ©lĂ©guĂ©e syndicale du personnel, cette jeune femme intĂšgre multiplie les casquettes sans faillir. Aussi lorsqu'elle apprend brutalement par sa direction qu'elle est accusĂ©e de harcĂšlement et mise Ă  pied, elle vacille. AprĂšs une pĂ©riode d'abattement, portĂ©e par l'Ă©nergie de ses proches et son caractĂšre vaillant, Karine dĂ©cide de lutter pour recouvrer sa dignitĂ© et rĂ©tablir la vĂ©ritĂ©. <p> Karine Fleury dĂ©peint les bassesses, les intimidations et les manipulations dont peut user une entreprise pour atteindre ses objectifs commerciaux, les rouages d'un systĂšme perverti oĂč le profit prime sur l'humain, et son rude combat pour dĂ©fendre les salariĂ©s malmenĂ©s. ]>