Et si vous étiez possédé ?
Pour bon nombre de musulmans originaires du Maghreb, les Djinns font partie de leur vie. Selon le Coran, Dieu a créé les hommes, les animaux et les Djinns. Ces créatures proches des hommes, esprits bénéfiques ou maléfiques, vivent proche des humains à qui ils peuvent jouer des tours. Elias, élevé en France, est un Musulman pratiquant à l'esprit cartésien et il n'a jamais imaginé être un jour la proie d'un Djinn qui le transforme totalement. Cette possession qu'il raconte ici avec douleur et réalisme le conduira a subir un exorcisme et transformera à jamais sa perception du monde.
L'expérience choquante d'un jeune musulman tentant de vaincre la créature qui l'a possédé.
EXTRAIT
Il m’a fallu deux années pour retranscrire mon histoire. Ce livre n’est pas seulement un témoignage hors du commun, c’est aussi une thérapie. Chaque seconde, minute et heure avait sa place dans ce récit. Il était impensable de passer certains moments sous silence au profit d’autres. J’ai donc tenté de ne rien omettre, et certains passages m’ont été rapportés par des proches présents au moment des faits. Tout est exact, sauf les noms, qui furent changés par respect de la vie privée.
Cet été 2005 sera à jamais gravé dans ma mémoire : c’était en juillet, et les vacances commençaient bien. J’étais loin de penser que ma vie était sur le point de devenir un vrai cauchemar qui durerait les trois années à suivre. L’été ne sera plus l’été, le soleil ne sera plus le soleil, la vie ne sera plus la vie. Et l’amour ? Je ne veux pas y penser. Pour comprendre cette expérience, le monde entier doit savoir que certaines choses considérées comme paranormales - taboues faute de témoignage, ou par peur de l’inconnu - sont bel et bien réelles. J’en suis la preuve vivante. Et même s’il n’existe aucune médecine capable de combattre ou d’expliquer ce mal, j’espère que cette histoire ouvrira les yeux du monde sur ces choses inexplicables qui arrivent pourtant.
Il y a quatre ans de cela, je venais d’obtenir mon diplôme de commerce international et ma soeur, qui vivait à Lyon, m’avait proposé de la rejoindre. Après un an passé dans cette magnifique ville, j’ai appris que mes parents déménageaient et qu’il me fallait les suivre pour pallier leur solitude. Ce fut avec un pincement au coeur, mais aussi beaucoup de hâte que j’ai accepté la proposition. Ce fut une décision difficile à prendre, car on me proposait un poste au même moment. J’ai donc décidé de retourner avec mes parents à Belfort, ma ville natale. Une ville si petite qu’on ne peut s’y plaire que si on y est né. Mon amour pour ma famille et cette délicieuse ville valaient beaucoup plus à mes yeux qu’une carrière. Après tout, je n’avais que vingt-quatre ans, la vie m’offrirait bien d’autres opportunités.