Avant de cultiver les plantes, avant même d'être un chasseur, l'homme était un cueilleur. Il se nourrissait de plantes et de fleurs sauvages. Il savait distinguer, d'instinct et d'expériences, les plantes comestibles de celles toxiques, et potentiellement mortelles. Ces plantes lui suffisaient pour vivre et pour se soigner. Les plantes, les feuilles, les fleurs sont cuisinées et savourées à leur juste valeur dans de nombreux pays à travers le monde, en Afrique bien sûr, mais aussi au Japon où les plantes sont toujours à portée de baguettes, où la nature fait encore partie intégrante du quotidien. L'Europe, elle, s'est majoritairement détournée des plantes sauvages au Moyen Âge. Dans les assiettes, la viande synonyme de richesses et d'opulence s'est imposée. Les plantes sauvages, le savoir et la connaissance liés à la botanique se sont progressivement perdus. Aujourd'hui, les chefs cuisiniers remettent les plantes au goût du jour. La nature dans l'assiette, à l'instar de Marc Veyrat, Chef trois étoiles de la « Maison des bois » face au Mont Blanc, pionnier en la matière ; de Régis Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid ou encore Jean Sulpice dans son « Auberge du père Bise » sur les bords du lac d'Annecy.(Rediffusion du 12 mai 2018).