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Je n'aime pas

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Les détestations jubilatoires de Pierre Louÿs déguisé en Père-la-morale...

Je n’aime pas qu’Agnès prenne pour concubine

Sa bonne aux cheveux noirs, gougnotte s’il en fut,

Qui lui plante sa langue au cul comme une pine

Et qui lui frotte au nez son derrière touffu.

Je n’aime pas à voir la belle Bordelaise

Dont la bouche à moustache est un con malgré lui.

Même quand elle suce on dirait qu’elle baise

Et pour peu qu’elle bave on croit qu’elle a joui.

L’anaphore, cette figure de rhétorique répétant ad libitum, à satiété : « Je n’aime pas... », en tête des quatrains de sa litanie d’exécration Pybrac, ne trompe bien sûr personne, car cet antiphraseur ironique, ici génial au demeurant, aime, oui, il aime, il adore, on peut l’affirmer car son œuvre en fait foi, il raffole, il savoure, il jubile, il salive, il bave de jouissance non contenue, il révère, il vénère tout ce qu’il dénonce avec cette gourmandise sensuelle de voyeur de situations scabreuses. (extrait de la préface de Jacques-Henri Denaud)