Ben, il sâappelait Ben, Ben Allart. Il avait choisi un vendredi matin et depuis une bonne dizaine de minutes, Ben ne se sentait pas en grande forme olympique. Imaginez-vous debout sur la terrasse dâun immeuble, les deux pieds plantĂŠs sur le bord dâune corniche. Ben dominait, de toute sa hauteur, une rue Ă sens unique. Il se trouvait juste Ă lâaplomb de lâentrĂŠe principale, la pointe des chaussures dans le vide, dressĂŠ au-dessus du cinquième ĂŠtage, scrutant la petite rue dâun bout Ă lâautre.