A lâautomne de ma vie, aprĂšs cinq romans non publiĂ©s et un chĂŽmage qui dure, pour exorciser mon enfance et la malĂ©diction qui va avec, jâai Ă©cris ce roman sur un des plus beaux rĂȘves de ma vie dâenfant. Ce paquebot Normandie magique et majestueux oĂč je nâai jamais pĂ©nĂ©trĂ©. Bien sĂ»r, il y avait aussi Martine, ma premiĂšre maĂźtresse, Daniel mon premier copain et tous les autres dans le jardin et les terrains vagues. Ces aires de jeux oĂč jâai tout appris. Câest parmi ces herbes folles, ces branches sauvages que je me suis construit entre trois mĂšres, un pĂšre absent et une famille dispersĂ©e. Le roman, invention du XIX est mort. Jâessaie dâĂ©crire comme la banlieue vit, câest Ă dire vite et surtout pas trĂšs bien trop encombrĂ©e de cette littĂ©rature par trop misĂ©rable.