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Les insectes sociaux

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Les insectes représentent environ 12 000 espèces, soit 2 % de l’entomodiversité, mais 75 % de sa masse... et une biomasse considérable sur Terre. Pourtant, ils font partie des animaux les plus méconnus. Parmi eux, on distingue les insectes dits sociaux, qui constituent, sur l’échelle de la socialité, le groupe de degré le plus élevé.

Abeilles, bourdons, guêpes, frelons, fourmis, termites vivent dans des sociétés à l’organisation complexe, et entretiennent des relations avec un grand nombre d’êtres vivants : micro-organismes, champignons, plantes, autres animaux et bien sûr l’homme. Certaines de ces relations sont caractérisées par des interactions inattendues : fourmis et termites hébergeant des champignons, fourmis élevant d’autres insectes, plantes nourrissant et abritant des fourmis qui les défendent des herbivores...

Ces sociétés nous fascinent par leurs performances collectives, la diversité de leurs modes de communication, la flexibilité de leur répartition des fonctions individuelles. Pour communiquer, tous ces insectes usent de phéromones appropriées aux situations d’exploration, de construction, de défense de la colonie, de recherche de nourriture ou de partenaires sexuels, et combinent souvent plusieurs sens pour transmettre des informations à leurs congénères, comme les abeilles dans leur fameuse « danse » associent des vibrations, des signaux visuels et des sons.

Ainsi les insectes sociaux réalisent-ils des actions remarquables : des fourmis chassent des animaux bien plus gros qu’elles, optimisent la rapidité de leur trajet entre le nid et la ressource alimentaire, termites et fourmis élaborent des nids dont l’ingénierie inspire nos propres architectes. Les capacités de coopération et même les comportements altruistes des membres pour la sauvegarde de la colonie fournissent des modèles d’intelligence collective à nos créations robotiques.Les insectes sociaux ne cessent de nous intriguer...