Il avait froid et la tĂȘte recommença Ă lui tourner. Pour chasser ce nouveau malaise, il ouvrit un Ă un les yeux et rĂ©alisa que son cauchemar Ă©tait rĂ©el. Le jour venait Ă peine de se lever sur un vendredi frileux. Dans la nuit, un des volets s'Ă©tait lĂ©gĂšrement ouvert sous les coups de butoir du vent d'hiver et, d'oĂč il se trouvait, il apercevait un morceau de ciel dĂ©lavĂ© et sans nuage. Un mince rayon de lumiĂšre se coulait dans la piĂšce, mais Ă peine sorti d'un sommeil agitĂ©, le corps engourdi et couvert d'ecchymoses, Elliot s'habitua Ă l'obscuritĂ©. Depuis longtemps, il n'avait plus peur du noir qui l'entourait, jour et nuit. Il n'avait pas besoin de voir pour savoir ou deviner, car il Ă©tait chez lui, dans sa chambre, et rien n'avait changĂ© depuis la veille au soir.