10 mars 1939, banlieue est de Rouen. Pour Thérèse, tout commence bien. Mais six mois plus tard, la guerre éclate. Elle a quinze mois lorsque son père, officier, est fait prisonnier. Direction l’Oflag IIB, en Pologne. Avec sa mère et son frère, Thérèse quitte la zone occupée et rejoint Montpellier. Au-delà du cercle familial, le monde paraît fou, la France sombre dans la collaboration. Hiver 1945, à Arnswalde, trois colonnes de neuf cents hommes, amoindris après cinq années de privations, quittent définitivement le camp sous une tempête de neige et entament à -12 °C un long périple. Leur errance durera près de trois mois... S’accrocher à la vie, espérer que la vie reprenne un jour son cours... Pour la fillette de six ans, tout reste à construire...