Investigations dans l'Espagne post-franquiste.
Après quarante ans de dictature, la nuit fasciste venait enfin de s’éteindre en Espagne ! Dans les années 85, la démocratie s’installait malgré les spasmes sporadiques de « nostalgiques » qui voulaient réhabiliter les mauvais souvenirs !
C’est dans ce contexte bien particulier que le fils de Telesforo Gonzalo, Juan, débute sa carrière de journaliste d’investigation. Le jeune homme devra dans un premier temps chercher à comprendre comment la guerre civile a pu transformer son grand-père, le juge Gonzalo, en une crapule ordinaire de ce régime ! Et par la même occasion, essayer de repérer la trace perdue d’Andoni, l’ami d’enfance de son père.
Une difficile enquête l’attend car rien n’est simple lorsqu’on évoque la guerre d’Espagne depuis que l’indifférence mémorielle a plongé toutes ces souffrances dans le « non-dit » !
Avec son humour à fleur de peau, son optimisme de bon aloi, et avec l’aide de ses amies historiennes, Juan va découvrir une tout autre histoire que celle qu’il avait imaginée.
Dans un roman d'investigation au cœur d'une Espagne qui se remet doucement de la dictature, découvrez la suite de l'enquête de Juan à la recherche de la vérité sur son grand-père.
EXTRAIT
Comme prévu, Juan se rendit le mercredi à la mairie de Largentière. Monsieur Guillemot, adjoint de Monsieur le Maire fit entrer le journaliste qui portait son magnétophone et son appareil-photo en bandoulière.
Les civilités habituelles rendues, l’adjoint tenait à la main la lettre que lui avait envoyée Juan par l’intermédiaire de Coralie, la « Mademoiselle Jeanne » en chair et en os du journal de son père :
« Je crains monsieur Gonzalo, que notre entretien ne débute par un malentendu ou une méprise. Lorsque votre secrétaire a pris rendez-vous à la mairie, elle n’a pas précisé la période historique qui vous intéressait. Par la suite, j’ai bien reçu le courrier qui confirmait le rendez-vous avec les explications. Mais je l’ai reçu très tard, trop tard pour vous avertir de l’inutilité de votre visite ! Et lorsque j’ai voulu vous prévenir au journal, on m’a dit que vous étiez injoignable car vous étiez déjà parti en reportage… »
Juan ne comprenait pas où voulait en venir ce monsieur Guillemot. Il le coupa brusquement :
« Enfin, c’est à peine croyable. Je demande à m’adresser à un historien local afin que ce dernier m’aide à trouver des indices sur des faits bien précis et comme unique réponse, j’encaisse le fait que vous n’êtes pas la personne idoine », dit-il sèchement en déposant les copies des fameuses fiches de la famille Larunari-Etxeari, tout en pointant du doigt « Largentière » écrit à l’encre de chine avec son lot de pleins et de déliés d’une autre époque !
À PROPOS DE L'AUTEUR
C’est en explorant le grenier d’une vieille ferme basque que Marc Etxeberria Lanz a découvert un étonnant « trésor » !
Ce jour-là, il a compris que le traumatisme de la guerre d’Espagne avait été enfoui dans une mémoire morte indéfinie puisque sa famille appartenait au camp des vaincus.
L’harmoniste reclusien a provisoirement posé son sac à dos pour avoir le temps de reconstituer puis d’écrire ce drame familial oublié.