« La neige tombe en abondance, Nappant le sol avec prestance, C'est beau comme tes cheveux, Beau comme la couleur de tes yeux, Beau comme quand tu me souris, Et que tes yeux moqueurs me rient. En somme, ce beau manteau blanc Rejoint aussi... nos cheveux blancs. » Certes, il est question de souvenirs, du passé et de nostalgie tout au long de ce recueil... Mais ce serait le réduire que de n'évoquer que cette dimension et de ne pas aborder les autres thèmes chers à L. Le Morvan, qui pose aussi son regard sur le monde et les hommes qui l'entourent. Et c'est là que l'auteur témoigne d'une sensibilité puissante, allant du compassionnel au dénonciateur, et d'une plume changeante, tantôt chantante, tantôt sombre, qui font de cette œuvre un objet aux faces multiples et à parcourir avec curiosité.