Kurosawa dans son film « Barberousse », par la mère d’un enfant sur le point de mourir lui fait rappeler à la vie son âme, dans la profondeur du puits familial, ses cris s’enflent et s’éteignent dans un écho. « Ce qu’on entend au fond du puits » est une évocation des désirs, des angoisses, des joies, des mots que la vie grave dans l’imaginaire de l’auteur. Au fond du puits, parce que c’est un lieu de silence où se trouvent la pureté, la vérité, la source de vie et l’angoisse de mort, rencontrées au fil de divers moments vécus, ou de rêves. Au fond du puits, parce que le moindre murmure, le moindre secret, le moindre souffle ne peut se perdre. Une certaine force, une grande tendresse s’y expriment aussi avec générosité et limpidité.