Lorsqu’une différence est vraiment acceptée, ne disparaît-elle pas, tout simplement ?
Tels des ronds dans l’eau, les vies se touchent, s’interpénètrent, se fondent et se désunissent au gré des turbulences qui agitent l’onde de nos existences... La saga dépeinte avec talent par Marie-Pierre Pruvot sur un scénario de Galia Salimo nous plonge dans les méandres des manipulations familiales dignes des grands auteurs russes. Lorsqu’une différence est vraiment acceptée, ne disparaît-elle pas, tout simplement ?
Grâce à cette saga, plongez dans les méandres des manipulations familiales dignes des grands auteurs russes.
EXTRAIT
Méritait-elle ce reproche parce qu’elle était organisatrice de fêtes, qu’elle se donnait à sa tâche, qu’elle avait étudié les galas et réceptions des temps anciens comme des plus récents : les fastes du comte de Montesquiou, ceux de Boni de Castellane dans son palais de marbre rose ?… Elle avait été sensible à l’accusation d’Alex, mais l’avait rejetée ; ses fêtes, elle les considérait comme des œuvres d’art. Pourquoi cet art-là aurait empêché la profondeur des sentiments et la pénétration des choses ? Dès qu’elle fut dans son salon de repos, elle se débarrassa de son tailleur, s’installa sur le canapé pour une séance de relaxation. Plus de phrase mordante de la part d’Alex, ni de personne, plus de souci. Se vider l’esprit (exercice difficile malgré une longue pratique) et, par une sorte d’abandon maîtrisé, se livrer à une détente totale qui rétablit les traits du visage, leur équilibre, et donne du tonus pour toute une soirée.
À PROPOS DES AUTEURS
Marie-Pierre Pruvot est née en 1935 en Algérie. Elle s’installe à Paris à l’âge de 18 ans et devient une figure emblématique des nuits parisiennes sous le nom de scène de « Bambi ». Dans les années 60, Marie-Pierre reprend ses études, passe le bac en 1969 et devient professeur de Lettres modernes en 1974. Aujourd’hui à la retraite, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages aux éditions Ex-Aequo : J’inventais ma vie en trois tomes, France, ce serait aussi un beau nom et Marie parce que c’est joli (aux éditions Bonobo).
Née à Marseille d’un père malgache et d’une mère italo-corse, Galia Salimo est une fille des iles. Après de brèves études de droit à Aix en Provence elle « monte » à Paris où sa rencontre avec Jean-Marie Rivière va changer le cours de sa vie. L’Alcazar, le Carrousel, le Palace puis le Queen (dont elle animera pendant 18 ans les fameuses soirées « Overkitsch » du Dimanche soir)... le Paris qui brille et qui pétille décide d’en faire l’une de ses reines. Aujourd’hui, c’est dans l’ambiance glamour et sophistiquée d’une institution parisienne, ultime sanctuaire d’une nuit civilisée, le Mathi’s Bar, que l’on peut la retrouver.