Dans un élan de lyrisme sauvage, une femme de quarante ans, qui sent la vieillesse la guetter, revoit sa vie comme dans un songe, parle de ses aspirations manquées, rêve d’évasion, mais tout ne se passe que dans sa tête et elle finit par rejoindre un jeune amant... imaginaire dans un voyage symbolique non moins irréel. C’est une démarche intérieure haletante. L’héroïne parle comme elle respire avec des essoufflements, de la colère, de l’indignation et, à bout de souffle, elle suffoque. Sa révolte s’apaise dans le rêve, l’irréel, mais on sent bien qu’elle est dérisoire, qu’elle se reproduira un autre jour, qu’elle restera une insurrection ménagère.