Picoler en matant les photos sur un site de rencontres peut s’avérer beaucoup plus dangereux qu’il ne le pensait....
La nuit de la Saint Sylvestre, je me suis renié.
Ayant refusé toutes les invitations des bonnes âmes à des réveillons de beaufs encotillonnés avec DJ de troisième choix, j’avais décidé d’affronter seul la dernière nuit de cette année de merde avec un pack de Desperados et une cartouche de Camel.
Comme tout prétendant au divorce fraîchement promu au célibat, j’étais passé par différentes phases de dérèglement mental. L’abattement, la terreur, l’effroi, à cause de la rupture, l’excitation, l’optimisme béat de la « liberté » retrouvée... à moi les petites femmes... le tout exacerbé par une insomnie délirante qui me maintenait dans un état second.
J’ai ouvert un compte sur Meetic !
Moi, le pourfendeur de tous ces pauvres bougres en proie à la misère sexuelle et affective racolés par des officines virtuelles, qui se faisaient plumer avec un sourire niais l’œil concupiscent rivé sur leurs smartphones.
J’ai ouvert la boîte de pandore d’un supermarché de l’amour en ligne.
Welcome to love paradise on the Web !
Franck Membribe nous offre un regard d’une cruauté non dénuée d’humour sur la recherche virtuelle d’une âme sœur. Après cette lecture, vous serez tenté de clôturer votre compte, c’est sûr.