Océane était folle de joie. Elle avait ses gants verts.
Oh pas d’un vert ruisselant ! D’un vert tremblant, étouffé, comme pour s’empêcher d’être distingué par le ciel. Ils se faufileraient là où elle a vu depuis des jours, qui lui semblent des siècles, la table proche, ronde où se tient seule chaque matinée, une femme aux lunettes noires et au petit sac emperlé.
Océane connaissait par coeur, adorait le trésor perlé, posé avec négligence ou distraction sur le bord de la table ronde, tout près du chemin éploré, comme en attente.
Il était temps pour les gants d’un vert presque sans vert d’entrer en lumière.