Depuis les indépendances, un nombre non négligeable d'États africains sont confrontés à la problématique de la remise en cause des acquis démocratiques par des coups d'États militaires tel que ce fut le cas, une fois de plus, en Mauritanie et en Guinée, respectivement en août et décembre 2008. Ainsi les mois qui suivent sont marqués par une crise politique sur fond de guerre larvée dans chaque pays sous le regard de la communauté internationale qui y porte une attention particulière. D'autant plus qu'ils font partie, pour la Mauritanie, de la zone sahélo-saharienne, et pour la Guinée, de la sous-région ouest-africaine, deux espaces géographiques en proie à l'instabilité et au terrorisme. Ainsi, conformément aux dispositions prévues par le droit international sur la question du droit d'ingérence « humanitaire », la communauté internationale s'implique afin de conduire rapidement au processus de sortie de crise dans chaque pays. Le présent ouvrage investit de ce fait les contours de cet interventionnisme étranger, tout en mettant en lumière les facteurs déclencheurs sous-jacents de ces deux crises politiques, en y examinant les principes et enjeux fondamentaux régissant cette ingérence. Une dynamique qui, dans sa globalité, permet d'apprécier les postures contrastées adoptées par les acteurs étrangers face à chaque putschiste.