La brouilleuse de piste
...le courage de la poésie
...Je sais Grand-père que je ne te rattraperai jamais, que tu n’attendras pas...
Je serai grand avant d’être vieux.
Un jour je poserai mes pas où tu posais les tiens, et comme toi sans me décourager, je gueulerai après les imbéciles.
Comme toi j’irai sommeiller sur une canne à pêche qui me servira d’excuse pour rêver et bougonner.
Je continuerai Pépé, de te parler de papillons, de te confier mes secrets, et surtout je te parlerai de celle qui, comme Grand-mère quand vous aviez vingt ans, m’aura donné le goût d’aimer.
Et je n’oublierai jamais, je te le promets, de te donner des nouvelles d’en bas, de notre village et de ses “analphabètes” comme tu les appelais avec tant d’amour...
Louis.