Un généticien amateur élève une bactérie avec son propre ADN, une mutation s’opère...
Cette soupe ADNique, c’était son intuition de bidouilleur biologiste. De quoi faire ricaner tous les scientifiques de la terre, tellement boursouflés de certitudes concernant les agents mutagènes et les principes de division cellulaire. Sa plus grande joie était de rire à son tour des pratiques frileuses de la science officielle en hurlant à gorge déployée, grimace et dents dehors, plusieurs fois par jour et par nuit d’insomnie :
— J’encule l’académie !
Il regarda la bactérie dévorer lentement la substance la plus intime de son être. Elle s’en gava avec une sorte de voracité réconfortante. Il observait ce phénomène extraordinaire, fasciné devant ce spectacle ; ELLE ne se multipliait pas, ELLE grossissait en ingurgitant ses gènes. Depuis qu’il la contentait de sa friandise favorite....
Max Obione ne dédaigne pas empiéter sur le fantastique. Mine de rien dans cette histoire, il aborde une peur récurrente, celle de voir des bio-hackers manipuler le vivant au risque de lâcher dans la nature des virus ou des monstres.