Jack London (1876-1916)
"Les expériences que je relate dans ce volume me sont arrivées personnellement durant l’été 1902. Je suis descendu dans les bas-fonds londoniens avec le même état d’esprit que l’explorateur, bien décidé à ne croire que ce que je verrais par moi-même, plutôt que de m’en remettre aux récits de ceux qui n’avaient pas été témoins des faits qu’ils rapportaient, et de ceux qui m’avaient précédé dans mes recherches. J’étais parti avec quelques idées très simples, qui m’ont permis de me faire une opinion : tout ce qui améliore la vie, en renforçant sa santé morale et physique, est bon pour l’individu ; tout ce qui, au contraire, tend à la détruire, est mauvais.
Le lecteur s’apercevra bien vite que c’est cette dernière catégorie (ce qui est mauvais) qui prédomine dans mon ouvrage. L’Angleterre était pourtant, au moment où j’ai écrit ces lignes, dans une période qu’il est convenu d’appeler "le bon vieux temps ". La faim et le manque de logements que j’ai pu constater sévissaient pourtant à l’état chronique, et la situation ne s’est nullement améliorée lorsque le pays est devenu très prospère."
1902 : Jack London s'immerge dans le quartier le plus miséreux de Londres : East End. C'est un véritable voyage en enfer auquel nous invite l'auteur.