« À 10 heures, en rentrant, elle entendit les gazouillements de Ninon. Elle se lava les mains et monta, comme tous les jours, retrouver ses petites. Ninon était couchée dans son lit, lavée, changée, elle jouait avec ses pieds. La pièce était en ordre, comme d'habitude. Elle appela Aurélie, aucune réponse. Elle ouvrit la fenêtre de la chambre pour fermer les volets. Elle arriva dans la chambre d'amis et y trouva Aurélie, allongée sur le lit, endormie. Honorine lui tapa une joue pour la réveiller, aucune réaction. Elle tapa plus fort : rien. Ses yeux se posèrent sur une boîte de somnifères vide posée sur la table de chevet. Elle secoua le corps de sa petite-fille, mais il était trop tard ; Aurélie avait rejoint le monde du silence. Honorine la serra contre elle en criant [...]. » « Le Secret des larmes », ou une saga hantée par les thèmes des faux-semblants, des vérités occultées, des tensions familiales, des manipulations. Prenant pour épicentre la ferme des noisetiers et la figure, forte et puissante, d'Honorine, la romancière met en scène une fresque terrible, étourdissante, rythmée par les drames et les révélations, la violence et les luttes, dont on ressort chaviré, ému, bouleversé.