Accoudé tristement à la fenêtre de la petite maison que j’habite dans l’avenue Frochot, tout en haut de la colline blanche que l’on appelle la butte Saint-Georges, et plus ordinairement encore le quartier Breda, je contemplais mélancoliquement cette ville joyeuse de notre jeunesse que tous ceux que j’avais connus et aimés ont désertée un à un. J’étais maussade et triste, et j’avais, le matin, entendu sonner ma trente-quatrième année. Où étaient-ils tous ceux qui avaient rêvé, les uns la renommée, les autres la fortune, et tous, l’amour ? Où étaient-elles, ces bonnes compagnes de nos vingt ans dont le rire retentissait dans nos mansardes et dans nos ateliers ?