L’Hypothèse pornocratique est celle d’une instrumentalisation de la pornographie qui n’a fait que réactualiser, avec les moyens contemporains de l’industrie audiovisuelle et de la diffusion de ses programmes, les divertissements proposés dans l’empire romain décadent : panem et circenses. Cet essai a d’abord été un ensemble de notes et de documents référencés destinés à poser, dans le cadre de l’enseignement en « Théories des arts et esthétique » de l’auteur, la question de l’escamotage du sujet de la pornographie dans la plupart des programmes d’enseignement des écoles de cinéma et, plus largement, dans le domaine de l’audiovisuel, alors même que plusieurs établissements universitaires l’ont abordée dans le cadre général des « études de la culture ». On imagine en effet difficilement une option « pratique du cinéma pornographique » qui côtoierait celles qui sont proposées dans les cursus de ces écoles, car cela mettrait immédiatement en évidence la contradiction inhérente à leur projet de « création comme recherche ». Or il se trouve que cette proposition a été censurée et le cours annulé, et c’est la raison pour laquelle il a souhaité compléter cette première rédaction avec un commentaire argumenté qui aurait dû, sinon, résulter des échanges avec les étudiants.