Passions dévorantes invite à suivre la ligne de faille entre la quête de sensations gourmandes, repoussant toujours ses limites, et la perte de contrôle, dans le désordre alimentaire et l’abandon de soi. Sous les différentes figures de l’outrance incarnées, souvent dans la caricature, par le gourmand, le glouton ou le goinfre, l’imaginaire gastronomique peut se prévaloir encore d’une culture de la table et du goût, du bon et de la bonne chère. Passion du risque, l’excès compose avec la démesure, dépasse les bornes, mais se veut aussi dépassement de soi dans un rapport limite ou débordant aux attraits alimentaires. Une frontière toujours difficile à tracer, à mesure que la fréquence et l’intensité augmentent, de la gourmandise à la gloutonnerie, de la passion du vin au besoin d’alcool.