Une romance subtilement licencieuse par une écrivaine trop méconnue à la plume impeccable : Jeanne Marais.
Laissez-vous embarquer pages après pages par une histoire qui parle des troubles de l’amour, quels qu’ils soient.
Adrienne Forestier. Une jeune femme, deux hommes.
« — Zut !
Adrienne avait sauté du tramway avant qu’il fût arrêté ; elle venait de poser le pied dans une flaque d’eau et contemplait d’un air navré les pastilles de boue qui avaient giclé sur sa jupe noire.
— Voilà ma chance… Comme c’est amusant de se présenter quelque part avec une robe crottée !
Courbée au bord du trottoir, elle grattait l’étoffe du bout de son gant. Un passant caressa la croupe arrondie de cette jeune femme inclinée. Adrienne se redressa vivement, haussa les épaules ; et, traversant la chaussée, se perdit dans la cohue du carrefour Châteaudun.
On la suivait toujours, lorsqu’elle sortait seule : les assiduités masculines lui avaient donné l’horreur de la rue. »