Il faut s’y résoudre, il arrivera que, tôt ou tard, vous quittiez l’être aimée qui se consolera dans les bras d’un autre...
« Je te voulais comme jamais. J’ai trouvé l’ouverture de tes lèvres après quelques refus, et tu t’es assouplie jusqu’à fondre sur ma langue. Tu ondoyais à quatre pattes ; tes bas étaient la seule trace d’humanité dans le tableau ; tout le reste était animal, organique, gorgé, tendu, turgescent, souple. Il y avait cet homme qui s’interposait et que j’essayais de gommer en explorant tes orifices simultanément. Je voulais être deux pour toi, que mes doigts, ma langue et mon sexe comblent tout désir d’autrui. Cette peur de te perdre, je ne savais l’exprimer autrement. Loin de me laisser à mon affaire, toi, mon petit typhon, tu ruais, tourbillonnais, suais au point de glisser comme une anguille entre mes mains et quand, le souffle court, je crachai mon plaisir, tu hurlas et pleuras tout à la fois, te recroquevillant en position fœtale. »
Parmi les nouvellistes, il y a une catégorie prééminente, ce sont les « chutistes » qui vous baladent, vous emberlificotent, vous déroutent, et toc, au final, vous estomaquent avec une fin d’histoire déroutante qui éclairent rétrospectivement les sentiers noirs ou roses que vous venez de traverser. Florent Jaga entre dans cette espèce particulière avec cette nouvelle bien enlevée.