La Comtesse de Rudolstadt

Suite (et fin) de Consuelo, ce roman de la Musique que les Français ont si peu lu et qui est pourtant, aux cĂŽtĂ©s de la Correspondance, l'Ă©vident chef-d'oeuvre de George Sand : le plus russe des romans français selon DostoĂŻevski, amoureux inconditionnel du livre. AprĂšs Venise et ses fastes rococo, la cour de Vienne Ă  l'Ă©poque de Porpora et de Haydn, c'est au terrible FrĂ©dĂ©ric II de Prusse que s'affronte Ă  prĂ©sent Consuelo, la petite tsigane qui n'a que sa voix pour fortune. Elle connaĂźtra les prisons de ce despote qui se pique de protĂ©ger les arts, bravera mille dangers, et se retrouvera enfin dans sa chĂšre BohĂšme, prĂšs du comte Albert de Rudolstadt - Ă  la fois l'ami, l'amant mystique, l'Ă©poux... et son initiateur aux mystĂšres de la fraternitĂ© des Invisibles. Le climat de cette fin de partie, oĂč l'aventure rejoint une fantasmagorie nimbĂ©e de gnose maçonnique, Ă©voque le Mozart de la fin : celui de La FlĂ»te enchantĂ©e et du Requiem. On songe aussi Ă  Hoffmann, et aux pages romantiques de Goethe : le philosophe Alain n'hĂ©sitait pas Ă  voir dans La Comtesse de Rudolstadt une sorte de Wilhelm Meister français.

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