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Je, gosse de Nouzonville

E-book


Débuté en 2006 et achevé en 2019. 13 années pour raconter une histoire plus intime, plus terrifiante, plus lointaine aussi. J'ai appelé ça une pseudobiographie parce que ce roman intègre des éléments autobiographiques. Mais c'est très loin d'être une auto-fiction. Je dirais plutôt que c'est un roman sur les oubliés de l'Histoire mais aussi sur les déclassés que l'on utilise souvent pour se valoriser ou pour juger. Un roman sur un endroit et des vies en périphérie que l'on méprise ou que l'on efface de nos vies contemporaines hyper connectées. Un aller retour entre ce XXIe Siècle et une France du XXe siècle aux prises avec les premières crises post-Trente Glorieuses. Sans prétention et sans esprit prédictif, il y a un peu dans ce roman du ferment qui préparait aux gilets jaunes. C'est aussi l'histoire plus intime d'un homme qui se confronte à ses souvenirs, ses joies et ses souffrances durant l'enfance.

Extrait: "Ma vie est celle d'un adulte consentant mis en pièces comme on désosse une bagnole dans une casse. Ce pays est devenu une casse géante où tout n'est plus que déchets. Je clique sur Google Map, j'écris "Nouzonville" dans la case recherche et je zoome. J'arrive sur la place principale avec l'immense mairie. C'est là, dans cette seigneurie retirée dans la vallée de la Meuse que j'ai bâti ce château de cartes qu'est ma vie. Les usines ont fermé après avoir été absorbées par les ogres qu'on appelle fonds de pension américains après que d'autres ogres de la bourgeoisie industrielle française aient usé jusqu'à la couenne les paysans du coin, les immigrés venus de Pologne, d'Italie puis d'Afrique."

Ce qu'en dit Cristian Ronsmans - auteur - conférencier: "Chef d'oeuvre. Un livre capital à lire."

Le Prix ARTSCOPE 2020 a été décerné à ce roman.