Depuis les annĂ©es 90, les concepts des Etats fragiles, dâEtats mous, Etats faibles, Etats dĂ©faillants et dâEtats effondrĂ©s sont monnaie courante en Ă©thique politique sâil faut se rĂ©fĂ©rer aux thĂ©ories de lâEtat fort comme centre de rĂ©gulation de lâordre public dĂ©veloppĂ©es par Max Weber. La RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo est lâun de rares pays au monde qui ont franchi toutes ces caractĂ©ristiques dâun Etat en besoin de refondation aprĂšs le cycle des conflits et des guerres en continu. Parmi les facteurs qui fragilisent lâEtat, la corruption constitue un « venin » dĂ©terminant sâil faut considĂ©rer son caractĂšre global et globalisant : elle fragilise tous les secteurs de la vie publique et contribue Ă la disparition progressive de la conscience de lâEtat chez les Citoyens. En RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo, la justice, lâarmĂ©e et la police sont les secteurs les plus affectĂ©s par la corruption. Câest ce quâessaie de prĂ©senter ALI BITENGA dans son ouvrage que vous dĂ©tenez entre les mains. Le mĂ©rite de cet ouvrage est de ne pas se limiter Ă lâanalyse des causes et des consĂ©quences de cette corruption chez les policiers, mais câest dâaller jusquâĂ la proposition des chemins Ă©thiques du renversement de la situation.