Du moulin oĂč il habite, Will regarde chaque jour, dans la vallĂ©e en contrebas, la riviĂšre couler et les hommes suivre leur chemin en son long.
Un soir oĂč le soleil darde ses rayons rougeoyants, il demande Ă un adulte oĂč va la riviĂšre. Celui-ci lui rĂ©pond qu'elle sinue entre les villes, coule sous les ponts desquels des hommes lui sourient, pour finir jusque dans la mer, un immense lac salĂ© regorgeant de merveilles...
Depuis, Will n'aspire plus qu'Ă une chose : suivre l'eau courante et voyager comme un explorateur de la mer...
Cette nouvelle est un chef-d'Ćuvre mĂ©connu de Stevenson, l'auteur de « L'Ăle au trĂ©sor ». De par sa morale pure et simple, elle constitue une des plus belles paraboles de Stevenson : se satisfaire de ce que l'on a.
Robert Louis Stevenson (1850-1894) est un Ă©crivain Ăcossais connu pour ses romans « L'Ăle au trĂ©sor » (1883), « L'Ătrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde » (1886). De santĂ© fragile dĂšs sa jeunesse, il grandit avec les rĂ©cits de sa nourrice. Ă seulement 14 ans, il rĂ©dige sa premiĂšre nouvelle. Il suit cependant le chemin de son pĂšre et intĂšgre lâĂ©cole dâingĂ©nieur, mais il se consacre rapidement Ă la littĂ©rature. Atteint de la tuberculose, il voyage dans le monde Ă la recherche du climat adĂ©quat. Il puisera dans ces voyages ses rĂ©cits dâaventures.