Georges, riche métis de l'Île Maurice exilé à Paris pour ses études, décide de regagner son pays natale avec un objectif : y vaincre le racisme qu'aucun homme n'a le courage de combattre.
Pourtant, à peine arrivé à bon port, Georges subit la haine et le rejet. Alors qu'il projette avec sa bien-aimée Sara de se marier, l'oncle de la jeune femme, celui-là même qui quatorze ans auparavant avait humilié le père de Georges à cause de sa couleur de peau, refuse le mariage pour les mêmes raisons.
Ses idéaux brisés par un tel affront, Georges décide de recourir à la force et de prendre la tête d'une révolte d'esclaves.
Lui-même métis, et inspiré de la vie de son père, un général français aux origines afro-antillaises, Alexandre Dumas érige un plaidoyer contre les préjugés, l'esclavage et le racisme. Il s'agit là d'un des rares ouvrages dans lequel l'auteur aborde ouvertement la question de l'abolitionnisme et de la colonisation.
Alexandre Dumas (1802-1870) est un écrivain français. Son père, général de la Révolution française, meurt alors que Dumas a trois ans. Sa grand-mère est une esclave ou affranchie noire. Il fait ainsi face au racisme dès son plus jeune âge. Peu doué à l’école, il est surtout instruit par ses lectures religieuses, et des lectures populaires. En 1819, il rencontre Adolphe de Leuven qui l’initie à la poésie, et avec qui il écrira les vaudevilles. Pour échapper au racisme, il s’enfuit à Paris, y devient clerc de notaire et découvre la Comédie-Française. Puis il se consacre au théâtre avec « La Chasse et l'Amour », en 1825, qui connaît un grand succès. Après une série de voyage, il s’essaye au feuilleton avec « Les Trois mousquetaires » en 1844. Commence là un travail effréné : il n’arrête plus. En seulement sept ans il publie « Le Comte de Monte-Cristo » (1844-1846), « La Reine Margot » (1844-1845), « Le Chevalier de Maison-Rouge » (1845-1846), « La Dame de Monsoreau » (1845-1846)...