Les faits que, dans ma pratique spéciale déjà longue, j’ai eu l’occasion d’observer ne sont pas isolés, car la faith-healing et son aboutissant, le miracle, sans attacher à ce mot aucune autre signification que celle d’une guérison opérée en dehors des moyens dont la médecine curative semble disposer d’ordinaire, répondent à une catégorie d’actes qui n’échappent pas à l’ordre naturel des choses. Le miracle thérapeutique a son déterminisme, et les lois qui président à sa genèse et à son évolution commencent à être suffisamment connues pour que le groupe des faits qu’on englobe sous ce vocable se présente avec une allure assez spéciale pour ne pas échapper tout à fait à notre appréciation. Il y a tout lieu de s’en féliciter, d’ailleurs, puisque par la compréhension plus nette de ces déterminations nous mettons de plus en plus à notre disposition les grandes ressources de la faith-healing et que, de ce fait, la maladie nous trouve de moins en moins désarmés devant elle.
Ce sont les éléments eux-mêmes de ce déterminisme que nous allons étudier. La guérison, d’apparence particulière, produit direct de la faith-healing, que l’on appelle communément en thérapeutique du nom de miracle, est, on peut le démontrer, dans la majorité des cas, un phénomène naturel qui s’est produit de tout temps, au milieu des civilisations et des religions les plus variées, en apparence les plus dissemblables, de même qu’actuellement on l’observe sous toutes les latitudes…
Je sais bien qu’aujourd’hui des médecins préposés à la constatation des miracles, et dont la bonne foi n’est pas en cause, semblent portés à reconnaître que la guérison subite des paralysies ou des convulsions n’a rien qui sorte du domaine des lois naturelles. Ils s’appliquent à montrer que des tumeurs, des ulcères parmi les plus rebelles, sont, par contre, monnaie courante dans le domaine de la thérapeutique miraculeuse…