Tout commence un de ces putains dâhivers pluvieux. Un de ceux que ces cons de capitalistes nous concoctent maintenant. Ils t'accusent. Sâil nây a plus de saisons, câest de ta faute. Te montrent du doigt, te stigmatisent, te culpabilisent, expliquent que ta conduite irresponsable dĂ©rĂšgle le climat. Ils dĂ©noncent ta façon de te vautrer dans les plaisirs Ă effet de serre, de prendre ton pied en pataugeant dans le gaz carbonique, en nageant dans la particule fine... Juste pour te justifier de nouvelles taxes, faut dire que t'as la mamelle tentante comme vache Ă lait. Ils assurent que tu ne manges que des aliments de pauvres, des trucs immondes bourrĂ©s des pesticides issus de leurs complexes pĂ©tro-chimiques, quâeux mĂȘme, Ă les vomir, ils ne sây risqueraient pas, de la bouffe qui libĂšrent du mĂ©thane Ă la digestion, que t'as le fondement plus productif qu'une cuve Ă mĂ©thanisation. Que contrairement Ă toi et Ă ta putain de purĂ©e de synthĂšse accompagnĂ©e de knackis Ă peau plastifiĂ©e, leur caviar « Ossetra » de chez Petrossian ne les contraint pas Ă la flatulence des vulgaires. Ne pĂštent pas plus haut que leur cul, ni Ă sa hauteur, s'en abstiennent totalement.